Vidéos- Comprendre et se faire comprendre après son traumatisme crânien; témoignage.

 

Quelles sont les conséquences du traumatisme crânien

Ces vidéos permettent de mesurer les conséquences d’un traumatisme crânien léger dans différentes situations: en famille, en société, au travail, avec les soignants, avec les experts. L’impact est beaucoup plus important en réalité qu’il n’est reconnu par le corps médical.

Pour les traumatisés crâniens, la vidéo est moins fatigante que le texte écrit. 

Accéder au texte des vidéos et du témoignage. Document téléchargeable:  TRAUMATISME CRANIEN comprendre pour mieux vivre avec

 

vidéo No 1: traumatisé crânien… ma « batterie » se décharge très vite !

Pour vous expliquer mon expérience, je vais utiliser trois tableaux.

Ce premier tableau correspond à la situation que j’ai vécue dans l’entreprise pendant mon mi-temps thérapeutique. Je me compare, dans mon langage quotidien, à une pile (à une batterie) qui, lorsqu’elle se décharge, voit la colonne verte réduire sa taille de façon exponentielle, … pour arriver dans le rouge.
C’est la partie gauche du tableau.

Les feux tricolore de la partie droite sont en lien avec l’évolution des troubles dans la journée et l’activité possible. Je passe ainsi successivement du vert à l’orange puis au rouge.

 

 

vidéo No2 : traumatisé crânien… ranger mes papiers m’épuise !

Aujourd’hui, je cherche à trouver un équilibre.

Le matin, après 9h00 à 10h de sommeil, est généralement consacré aux activités « consommatrices d’énergie mentale »
− priorité à tout ce qui touche à l’autonomie : courriers, téléphone, « papiers en général »
− l’information, journal, revues

Je fais en sorte de m’arrêter assez tôt pour ne pas tomber dans « le rouge » ; cela me permets de rester « socialement vivable », du moins je l’espère.
Les siestes régulières, de durées variables, font partie de mon système de gestion et sont particulièrement efficaces pour conserver un minimum « de conscience » de mon propre état.

10 mn de sieste avant le repas me permet aussi d’être plus présent à ma compagne, et de limiter les mouvements
d’humeur ou d’irritabilité. Mais un excès un jour se traduit immédiatement le lendemain, par une chute de rendement. « La pile ne s’est pas rechargée complètement ».

 

 

vidéo No 3 : traumatisme crânien…en famille et en société

 

Si les conséquences du trauma sont dramatiques pour le blessé, elles le sont aussi généralement pour la famille, conjoint, enfants, parents. Je n’ai pas vécu de période de rééducation après trauma profond ni l’inquiétude du pronostic vital. Mais, passé ce stade, le traumatisé, et souvent sa famille, son environnement avant lui, sont confrontés aux séquelles.

Une des choses les plus difficiles à vivre, c’est l’imprévisibilité. Or, à mon sens, certains comportements et problèmes sont prévisibles ! Même si le traumatisé lui-même ne s’en rend pas compte. J’ai affirmé en toute bonne foi, des dizaines de fois, des contre vérités. De toute évidence, je pouvais être, pour les autres, de mauvaise foi ! Ou dérangé ! En réalité, j’avais simplement oublié.

Mon irritabilité, qui frôlait souvent l’injustice, je n’en étais pas conscient sauf parfois à voir les visages attristés en face de moi.
Mon poste de directeur me donnait un statut particulier, mais ne réglait pas les problèmes ! L’environnement supporte beaucoup de choses que le
traumatisé ne voit pas. A contrario, le traumatisé fait beaucoup d’efforts pour réaliser des activités anodines ce que l’entourage ne mesure pas.

 

 

vidéo No 4: conséquences au travail

 

Suite à l’accident, j’ai été 3 mois en arrêt de travail ; puis 3 mois en mi-temps thérapeutique comprenant un mois de congé, période au cours de laquelle je « n’ai pas pu assurer ». Enfin pendant 8 mois, avec l’accord de l’assurance maladie, je passais chaque jour pour faire « ce que je pouvais » !

Vous avez bien compris qu’au cours d’une même journée, je pouvais être pris pour un directeur on dira, crédible…ou bien pour l’idiot du village.
Si je retiens l’hypothèse que le tableau a un lien avec la réalité des TC et que je l’applique « au travail au sens large », les conséquences sont nombreuses.
Cela impacte en premier lieu la durée du travail. Le médecin du travail à la consolidation a considéré que je pouvais travailler 1 à 2 heures par jour … mon poste ne comportait pas vraiment de tâches automatiques. Je faisais un peu plus, mais au prix d’un épuisement complet pour le reste de la journée.

 

 

vidéo No 5: relation aux experts et aux soignants

 

Pour la première expertise de l’assurance, j’avais refusé tout rendez-vous l’après-midi. Mes doléances étaient écrites, j’en avais même une disquette informatique. La consultation a duré 45 mn. Conclusion : trouble subjectif, 5 % IPP, reprise du travail possible.
Mes doléances étaient bien mentionnées dans le rapport, mais l’expertise ayant eu lieu dans un moment ou « ma pile était encore chargée », l’expert n’avait remarqué aucun trouble.

Pour la contre expertise avec un professeur neurochirurgien, c’est en début d’après-midi à Rennes. Je suis largement sollicité pour expliquer. Durée : 1h30. Conclusion : « un accident aussi bénin ne peut engendrer de tels troubles (l’imagerie médicale ne montre pas d’anomalie). D’où décompensation
consécutif à un état psychologique antérieur fragile ». Par ailleurs, tout était parfait: conclusion : 8 % IPP pour troubles subis.

Quand j’ai lu la conclusion, j’en ai ri tellement c’était irréaliste, tellement ça n’avait rien à voir avec moi. Et pourtant, cet expert n’a pas dû tout inventé…et j’étais accompagné par un médecin qui avait mon dossier. Il a tiré tout ou partie de ses conclusions quand j’étais incapable de comprendre, tout du moins assez vite, ses questions et, bien sûr, de rassembler mes idées pour y répondre complètement. A partir d’un certain stade, c’est mon interlocuteur qui fait les questions et les réponses.

Et, en prime, je n’ai plus de souvenir précis de ces moments-là.

 

 

vidéo No 6: opinions

Parfois on fustige les experts « qui chercheraient » à sous estimer les séquelles des blessés… Pour ma part je considère que le problème est en amont. Je n’ai pas senti de la part des médecins qui m’accompagnaient lors de ces expertises de velléités pour rechercher des arguments autres que les troubles subjectifs. Ils ne semblaient pas gênés non plus par les 5% d’IPP que l’assurance m’accordait, ni par les 15% IPP de la Sécurité sociale.

…Ce qui donne zéro indemnité pour l’un, et une rente qui paie les cigarettes pour l’autre. Cela signifie clairement, à mon sens , que je n’étais pas crédible. Ni les éléments de mon dossier qui pouvaient corroborer mes dires. Pire j’étais dans le champ de la simulation. Les
barèmes d’indemnisation précisent qu’un trouble subjectif se récupère en 6 mois, qu’il faut rarement 12mois, et qu’à 18 mois il faut penser simulation. Or j’avais dépassé les 18 mois ! La seule chose certaine était que l’imagerie médicale ne présentait pas d’anomalie.

 

 

Des outils pour mieux comprendre vos séquelles cognitives

Cassetete22 avec le concours de centaines de témoignages de traumatisés crâniens, blast, whiplash (coup du lapin), a réalisé un court document explicatif. Ces outils concernent les traumatisés crâniens légers (ou commotion cérébrale), mais également les traumatisés modérés ou graves, AVC,  cérébrolésés, qui qui conservent des troubles cognitifs.

Accéder aux outils: TC: Outils de compréhension de notre handicap invisible Vécu, expériences, réflexions  

 

L’association cassetete22 Entraide TC est  à votre écoute

logo de l'association cassetet22 entraide TC

 

Vous ne vous sentez pas  entendu ou compris quand vous parlez de votre vécu de traumatisé crânien ou cérébrolésé, …vous voulez mieux comprendre un enfant, un conjoint….  L’Association cassetete22 Entraide TC  peut vous aider si vous le souhaitez.

Nous sommes un groupe de traumatisés crâniens « expérimentés » prêt à partager son expérience… forme de pair-aidance. Pour découvrir le soutien d’Entraide TC :  Le soutien d’Entraide TC en pratique

N’hésitez pas à prendre contact, nous sommes là pour vous.

 

 

 

 

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