Le syndrome du bébé secoué – SBS – témoignage
Des milliers de Bébés sont maltraités chaque année.
Ils vont souffrir du syndrome du bébé secoué (SBS), provoquant un véritable traumatisme crânien avec ses séquelles multiples.
Ainsi des milliers de personnes vont souffrir de handicaps invisibles, mémoire concentration troubles du comportement, fatigabilité… sans même savoir que leurs difficultés ne sont pas dues à la paresse et autres causes de ce type fréquemment avancées, mais à des lésions physiques bien réelles; auquel s’ajoute le traumatisme psychologique.
Références et publications pour un point précis sur le SBS
-Le cours sur les Lésions cérébrales acquises de l’enfant du Dr Mathilde Chevignard – COFEMER
Lésions cérébrales acquises de l’enfant 7 Chevignard 01 02 2012
– un extrait de publication : Traumatisme crânio-encéphalique, particularités pédiatriques L. Riffaud CHU Rennes
Traumatismes_craniens particularites de l’enfant
Un site à la fois spécialisé et grand public, exemples:
https://syndromedubebesecoue.com/
13. L’hématome sous dural (HSD) est la lésion la plus fréquente du SBS
Vrai. Il est dû à la rupture par le secouement des veines ponts allant du bord interne des hémisphères au sinus longitudinal supérieur. Dans le cas du SBS, l’HSD est plurifocal et diffus, contrairement à l’HSD par traumatisme crânien accidentel qui est localisé. Dans le SBS, l’hématome sous dural est souvent péricérébral antérieur, interhémisphérique postérieur, prédominant au vertex et dans la tente du cervelet.
14. La présence d’un HSD suffit à rendre le diagnostic probable.
La présence d’un HSD qui n’est pas localisé mais plurifocal, même sans lésions cérébrales, rétiniennes, cutanées, osseuses associées.
Vrai. Une chute de faible hauteur n’entraîne qu’exceptionnellement un HSD et dans ce cas, il est localisé. Des manoeuvres de réanimation, une hypoxie, le jeu n’entraînent jamais d’HSD. Donc, un HSD plurifocal suffit, seul, à rendre le diagnostic probable et impose le signalement. Les lésions associées, cérébrales, rétiniennes, cutanées, osseuses permettent d’augmenter le degré de probabilité de probable à hautement probable voire certain.
18. Le bébé secoué est un traumatisé crânien.
Vrai. Le secouement induit presque constamment un HSD mais également peut induire des lésions cérébrales hypo anoxiques. Ce sont principalement ces dernières qui sont pourvoyeuses de séquelles. Il importe, ce d’autant qu’il y a déjà fréquemment un retard aux soins, de faire le diagnostic rapidement afin de limiter les lésions cérébrales secondaires.
19. Les séquelles peuvent être « invisibles » car uniquement comportementales ou intellectuelles.
Vrai. Très fréquemment, mais pas toujours, et ce quel que soit le mécanisme du traumatisme crânien, les séquelles prennent la forme d’un handicap qui n’est pas apparent et qui est qualifié d’« invisible ». Les séquelles sont intellectuelles et comportementales. Les séquelles sont souvent sévères et peuvent compromettre définitivement l’insertion sociale et professionnelle ultérieure. Il peut s’agir de troubles attentionnels, d’une agitation incontrôlée, d’un défaut d’inhibition, d’intérêt ou d’initiative, d’une incapacité à se mettre à la place de l’autre…mais aussi d’un défaut de jugement, de raisonnement, de mémoire…
SBS : Témoignage émouvant de Manu dans sa quête pour comprendre…
…Pourquoi est-il si différent des autres, tout en étant semblable apparemment…
Quête qui débouche sur la découverte qu’il souffre « du syndrome du bébé secoué », qu’il est traumatisé crânien avec des séquelles réelles mais invisibles pour l’extérieur… handicap invisible
Extrait du témoignage de Manu
Le syndrome du bébé secoué vous connaissez ?
Un adulte, en général poussé à bout par son incapacité à faire taire un nourrisson, se met à le secouer violemment d’avant en arrière. C’est un reflex archaïque, animal, comme un loup secoue un lapin pour lui rompre le cou. Au lieu de casser les cervicales là c’est le cerveau qui est cogné à l’intérieur de la boîte crânienne. Jamais fait devant témoin, ce geste viscéralement meurtrier est plus souvent fait par un intervenant extérieur que par les parents. Il tuerais 13 à 40 % des enfants ainsi secoué, chiffre évalué à partir des hospitalisations, car il crée un hématome sous dural, un épanchement de sang qui comprime le cerveau, un trauma crânien.
Moi je fais partie des survivants, miraculés d’après le pédiatre, hospitalisé un mois durant, il y a maintenant bientôt 40 ans. J’avais 5 mois et demi.
A cette époque on avait décidé que le bébé n’était pas vraiment apte à souffrir, que son système nerveux était encore trop immature pour ça. On a découvert que non seulement il était apte à percevoir la douleur, mais que l’immaturité concernait le système nerveux inhibiteur, celui qui permet de réguler cette sensation. On l’a découvert en 1987. Moi j’y suis passé 10 ans plus tôt, en 1977.
Entre 30 et 35 ans je me découvre un passé de traumatisé crânien. C’est accablé par la somme des incapacités auquel je dois faire face au quotidien que j’ai commencé à fouiller dans mon passé à la recherche de l’origine des « bugs ».
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Trauma crânien du premier âge – témoignage Manu –
L’association cassetete22 Entraide TC est à votre écoute
Vous ne vous sentez pas entendu ou compris quand vous parlez de votre vécu de traumatisé crânien ou cérébrolésé, …vous voulez mieux comprendre un enfant, un conjoint….
Nous sommes un groupe de traumatisés crâniens “expérimentés” prêt à partager son expérience… forme de pair-aidance. Pour découvrir le soutien d’Entraide TC : Le soutien d’Entraide TC en pratique
N’hésitez pas à prendre contact, nous sommes là pour vous.
Je me suis reconnu dans le témoignage de Manu. Burn Out à 40 ans. Difficultés sociales et cognitives. Et il y a peu, ma mère m’a rappelé un évènement de ma petite enfance : retrouvé amorphe en venant me récupérer chez la nounou. Hospitalisation. Ponction lombaire. Ma mère a récemment vu une émission télévisée sur le SBS, et elle m’a dit que c’était exactement ce qui m’était arrivé.
Peut être est ce là l’explication ou une partie de l’explication de mes difficultés. A suivre…