Les dommages invisibles des explosions sur le cerveau ou Blast

 

Des problèmes structurels dans le cerveau de personnes exposées à des explosions

 

« Au cours de la guerre des Balkans de 1990, Ibolja Cernak, neurologue à l’hôpital militaire de Belgrade, se trouva confrontée à une énigme. Elle voyait des soldats atteints de troubles de la mémoire, de vertiges, de problèmes d’élocution, mais sans trace de blessure. L’un d’eux, âgé de 19 ans, était allé à l’épicerie puis avait fondu en larmes, ne sachant plus comment retourner chez lui. Lorsque sa mère l’amena à l’hôpital quelques jours plus tard, Ibolja Cernak découvrit le point commun à tous ces cas. Le jeune homme, comme les autres, avait survécu à une forte explosion au cours d’un combat. Et chose curieuse, la plupart n’avaient pas été touchés à la tête.

Lorsqu’elle fit réaliser des images par tomographie ou IRM, elle vit pourtant des signes d’altération. Dans certains cas, les ventricules du cerveau s’étaient agrandis ou il y avait la trace d’un léger saignement. Dans la littérature médicale, Cernak ne trouva rien sur le sujet. On indiquait juste que les ondes de choc d’une explosion peuvent endommager les organes remplis d’air tels que les poumons et les intestins, pas le cerveau.

Si elle avait été médecin pendant la Première Guerre mondiale, confie Cernak, elle aurait peut-être reconnu ce type de traumatisme chez des milliers de soldats qui souffraient alors de ce que l’on appelait un shellshock ou choc d’obus. Docteurs et officiers le considéraient comme un phénomène psychologique transitoire, qui touchait selon eux les soldats plus fragiles mentalement. Mais la réalité découverte par la neurologue est tout autre. Ces problèmes psychiques semblent dus à des altérations physiques durables dans le cerveau. »

Lire l’article complet du Figaro: lien ici: les dommages invisibles des explosions sur le cerveau

 

Une étude plus récente avec des conclusions similaires

 

«Notre travail montre de manière claire et définitive qu’il y a des problèmes structurels dans le cerveau pour les personnes exposés à des explosions,». Explique le Dr Lee Goldstein, principal auteur de la publication publiée en ligne dans la revue américaine Science Translational Medecine » -2012-

Pour tenter de mieux comprendre l’impact des explosions sur le cerveau, les chercheurs de la Boston University aidés par des spécialistes des explosions ont soumis des souris de laboratoire à de petites ondes de choc. Et ils ont constaté les mêmes effets physiologiques sur les cerveaux des rongeurs que sur les vétérans et les sportifs. Ils concluent que les traumatismes sont principalement causés par le mouvement violent de la tête sous l’effet du souffle, et non par la surpression violente accompagnant l’onde de choc.

En immobilisant la tête des souris pendant les explosions, aucun effet de perte de mémoire ou de trouble de l’apprentissage n’a été constaté par la suite. Une immobilisation de la tête pourrait normalement éviter ce genre de problème chez l’homme. Mais cela risque d’être compliqué à mettre en œuvre pour les soldats et les sportifs en pleine action.

Effet des explosions sur le cerveau

 

Les vétérans de la guerre d’Irak racontent leur réinsertion difficile

 

« En 2010, 20.000 vétérans ont perdu leur maison, faute de pouvoir payer leur crédit.
S’ils représentent moins de 1% de la population, les anciens combattants constituent 25% des sans-abri aux États-Unis. »

Un mois après le départ des Américains d’Irak, les vétérans de la guerre racontent leur réinsertion difficile. Lorsqu’il évoque son « plus rude combat » et sa volonté de « gagner cette guerre », le vétéran Krzysztof Choromanski ne parle pas d’Irak, mais de la difficulté d’en revenir.
Comme cet ex-soldat d’infanterie, plus de 1,5 million d’Américains ont été mobilisés en Irak au cours des huit dernières années et pour une grande majorité d’entre eux, la réinsertion relève du défi.

Le retrait d’Irak des derniers GI’s le mois dernier a mis en exergue une situation devenue critique.

Un quart des anciens combattants souffrent d’anxiété, de dépression ou de stress post-traumatique (PTSD). Sur le plan social, 13% d’entre eux et 30% des 20 à 24 ans ne trouveront pas de travail à leur retour. Soit un taux de chômage deux à trois fois supérieur à la moyenne nationale. « Depuis la Seconde Guerre mondiale et la guerre du Vietnam, les vétérans sont perçus par l’inconscient collectif comme des toxicomanes, des victimes de problèmes mentaux et des instables ». Explique Jacqueline Martinez, responsable de la New York State Health Foundation, qui assiste les vétérans new-yorkais sur le plan médical. En clair, le vétéran « fait peur » aux employeurs : il peut être amené à repartir à tout moment et son expertise militaire est difficilement exploitable.

Quand Krzysztof, qui souffre de PTSD, cherche à s’enrôler dans la NYPD, la police newyorkaise, il se voit ainsi répondre qu’il n’est « psychologiquement pas apte ». « Ce syndrome n’est rien d’autre que celui d’un soldat redevenu un civil ». Résume, amer, ce trentenaire, qui a fini par reprendre ses études, payées par le département américain des Vétérans. « Ce que vous avez inconsciemment refoulé pendant votre déploiement ne vous quitte plus à votre retour », souligne-t-il.
Moins de 1 % de la population mais 25 % des sans-abri

lire l’articleAprès l’Irak la réinsertion est très difficile pour les vétérans

 

L’exposition répétée aux explosions provoque un dysfonctionnement cérébelleux persistant

 

Etude parue le 13 janvier 2016 dans la revue Science Translational Medicine,

Même quand il n’est pas directement touché par des explosions, le cerveau des soldats peut subir des traumatismes dont les conséquences ne sont visibles qu’à long terme. Ces « traumatismes crâniens légers » (TBI) – c’est-à-dire une perte de conscience ou une confusion durant moins de 30 minutes – peuvent en effet entraîner des troubles neuro-dégénératifs comme des encéphalopathies traumatiques chroniques, ou même la maladie d’Alzheimer. Ces TBI sont la blessure la plus commune pour les vétérans de retour d’Irak ou d’Afghanistan.

Selon cette étude un nombre cumulé d’explosions entraîne une altération prononcée du cerveau des vétérans, en particulier du cervelet. Cette partie du cerveau joue un rôle important dans le contrôle moteur et, dans une moindre mesure, dans le langage ou encore l’attention.

Des études plus anciennes avaient déjà identifiées l’impact d’une onde de surpression provoquée par une explosion – ce que les scientifiques appellent l’ « effet de souffle  » – sur le cerveau. Mais personne n’avait jusqu’à présent déterminé quels sont les mécanismes en jeux. Des chercheurs de l’Université de Washington, à Seattle, ont donc examiné une cohorte de 33 vétérans ayant rapporté avoir vécu entre 1 et 102 effets de souffle durant leurs états de service, afin de déterminer si un plus grand nombre d’exposition à des explosions était associé avec des changements du métabolisme cérébral.

Lire l’article: les explosions altèrent le fonctionnement du cerveau

 

L’association cassetete22 Entraide TC 

logo de l'association cassetet22 entraide TC
 

Vous ne vous sentez pas  entendu ou compris quand vous parlez de votre vécu de traumatisé crânien ou cérébrolésé, …vous voulez mieux comprendre un enfant, un conjoint….

Nous sommes un groupe de traumatisés crâniens “expérimentés” prêt à partager son expérience… forme de pair-aidance.

Pour découvrir le soutien d’Entraide TC :  Le soutien d’Entraide TC en pratique

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Un commentaire sur “Dommages invisibles des explosions sur le cerveau ou Blast

  1. Cassetete22 says:

    Posté le 28/11/2011 par Pauline.

    Bonjour, il y a 6mois de là j’ai fais un accident, j’étais passagère arrière droite et l’accident lui-meme s’est avéré très « violent » les ambulancier ont dit que dans des cas comme cela il n’esperait guère qu’il y’est des survivant .. Heureusement tout l’monde s’en est sorti .. Enfin plus ou moins. Le conducteur à eu une double fracture du péroné, (La voiture n’a pas tapé l’autre voiture en face mais plus du coté du conducteur) la place du mort » s’en est sorti indemne, un peu choké et il avait la trace de la ceinture.. Heureusement qu’il l’avait, nous ceux qui était derrière, On était pas attaché, La FAUTE ! Je me suis pris car je regardais dehors donc ma tête était plutot penché vers la droite, Je me suis pris un gros choc dans la tête et depuis … Plus « rien ». Comme si tout s’était effacé dans ma tête, comme si je devais tout ré-apprendre, j’ai eu des sentiments et je me suis posé des questions que je me serais jamais posé auparavant, je ne voyais plus du tout la vie comme avant, (6 mois après je remarque que c’est que d’un oeil !) Oui je pense avoir été touché plus au cerveau gauche, au cerveau ou au cervelet ? Je ne sais pas.. J’ai eu du mal a expliqué ma douleur, peut-etre du au traumatisme … Je ne sais plus comment m’exprimer et j’ai bcp d’mal a ressentir et comprendre les choses… J’ai fais un scanner, rien n’est visible, J’ai été voir l’ophtalmo .. Tout est OK. Mais je sais que c’est. C’est là et je ne « Sais » pas à quoi c’est du, Je vais faire un EEG Mais je ne pense même pas qu’il vont voir quelque chose. Depuis j’dois vivre avec « Sa » Sans savoir .
    Pensez vous qu’il est possible d’avoir des liaison ou quoi que ce soit dans le cerveau qui ne « fonctionne « plus et qui n’est pas visible ? Je n’sais pas comment faire, Le pire c’est que je n »arrive même pas a m’expliquer ! Les gens croient que c’est psychologique … Sa m’énerve. Mais bon c’est pas l’important, et je pense même que vous aller me dire la meme chose … smiley sg3agg28g.gif
    AUSSI ! Il yea un coté que je « vois » pas comme étant le miens, c’est difficile a expliquer, mais je ne sens pas. (c’est mon coté droit, et le cerveau gauche, commande bien le corp droit) Ce qui me fait smiley sg3agbigeekg3ag.gif aussi c’est que c’est dans le cerveau gauche où il y à le raisonnement tout ça, et dans le cervelet (jai beaucoup ressenti de mal après l’accident) que se trouve les souvenirs et je crois que j’ai une amnésie antérograde …

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