GUIDE DE PRATIQUE CLINIQUE pour la réadaptation de traumatisés modérés ou graves

Guide pratique pour la réadaptation Traumatisés modéré ou grave

 

Ontario Neurotrauma Foundation

 

INESSS

 

Par la Fondation Ontarienne de Neurotraumatologie et de l’INESS Québec 

 

 

Facteurs pouvant influencer la performance cognitive

Recommandations: Pendant l’évaluation de la personne ayant subi un traumatisme craniocérébral, les cliniciens devraient envisager la possibilité que d’autres facteurs puissent influencer la performance cognitive et les limitations fonctionnelles, y compris :

  • les facteurs personnels;
  • les conditions médicales pré-traumatiques;
  • les facteurs et conditions reliés à la blessure.

(Adapté d’INCOG 2014, Assess 6, p.297)

Les facteurs personnels incluent :

  • l’origine culturelle;
  • le niveau de maitrise de la langue utilisée pour l’évaluation;
  • le niveau de scolarité / le parcours scolaire/les difficultés d’apprentissage prémorbides;
  • le fonctionnement intellectuel prémorbide;
  • les emplois occupés / le parcours professionnel;
  • les loisirs pratiqués.

Les conditions médicales pré-traumatiques incluent :

  • la consommation d’alcool et de drogues;
  • les problèmes de santé mentale;
  • les traumatismes psychologiques et la maltraitance;
  • les troubles neurologiques (p. ex. démences, convulsions);
  • les troubles de l’ouïe ou de la vue;
  • l’état nutritionnel.

Les facteurs et conditions reliés au traumatisme incluent :

 

L’entrainement à l’utilisation de stratégies métacognitives recourant aux activités fonctionnelles de la vie quotidienne devrait être envisagé chez les personnes ayant subi un traumatisme craniocérébral, surtout celles présentant un déficit de l’attention léger ou modéré.

(Adapté d’INCOG 2014, Attention 1, p. 330)

J 4.2 P A

Chez la personne ayant subi un traumatisme craniocérébral, l’entraînement en doubles tâches peut être utilisé pour améliorer la performance en contexte de doubles tâches, seulement sur des tâches similaires à celles utilisées en entraînement.

(Adapté d’INCOG 2014, Attention 2, p. 330)

 

J 4.3 P C

La thérapie cognitivo-comportementale devrait être envisagée pour améliorer l’attention de la personne ayant subi un traumatisme craniocérébral qui présente un déficit de l’attention considéré comme secondaire à des troubles du sommeil ou de l’éveil, de la douleur, de la fatigue, de la polypharmacie ou de l’anxiété/dépression.

(Adapté d’INCOG 2014, Attention 3 et 4, p. 330)

J 4.4 C

L’aménagement de l’environnement et des tâches peut être un moyen pour réduire l’effet des troubles de l’attention sur les activités quotidiennes de la personne ayant subi un traumatisme craniocérébral.

(INCOG 2014, Attention 5, p. 330)

J 4.5 B

Chez la personne ayant subi un traumatisme craniocérébral, il N’EST PAS recommandé de se fier à l’exposition et à la pratique répétées de tâches attentionnelles informatisées décontextualisées en raison de l’absence de preuve d’une incidence sur les fonctions attentionnelles quotidiennes.

(INCOG 2014, Attention 6, p. 330)

J 4.6 B

Chez la personne ayant subi un traumatisme craniocérébral, l’entraînement au moyen de signaux sonores périodiques aléatoires NE DEVRAIT PAS être offert en thérapie en dehors d’un protocole de recherche parce que les résultats probants sont actuellement conflictuels.

(Adapté d’INCOG 2014, Attention 7, p. 331)

 

J 5.1 P A

L’enseignement de stratégies compensatoires internes peut être utilisé chez la personne ayant subi un traumatisme craniocérébral qui a des troubles de mémoire. Ces stratégies ont tendance à être plus efficaces chez la personne présentant un niveau de déficit léger ou modéré et/ou dont certaines aptitudes cognitives exécutives ont été préservées. Ces stratégies incluent les stratégies métacognitives et/ou éducatives (p. ex. la visualisation/l’imagerie visuelle, la pratique répétée, la pratique de la récupération, la méthode PQRST [Preview, Question, Read, State, Test], la génération d’indices, l’autogénération, le dialogue intérieur). Il est considéré comme efficace d’utiliser de multiples stratégies qui peuvent être enseignées en groupe ou de manière individuelle.

(INCOG 2014, Memory 1, p. 372)

J 5.2 B

L’entrainement cognitif de la personne ayant subi un traumatisme craniocérébral devrait être orienté vers une stratégie précise et mené par un thérapeute expérimenté qui peut faciliter davantage l’intégration fonctionnelle de la stratégie pratiquée vers des tâches concrètes et significatives.

(Adapté d’INCOG 2014, Memory 7, p. 374)

Remarque : Il y a peu de résultats probants suggérant que la seule utilisation de techniques centrées sur la pratique répétée de certaines tâches (p. ex. des stratégies d’entrainement sur ordinateur) est efficace.

J 5.3 P B

Les outils de rappel et d’aide au contrôle de l’environnement, dont les téléphones intelligents, les tablettes, les cahiers de notes et les tableaux blancs interactifs sont recommandés pour les personnes ayant subi un traumatisme craniocérébral (TCC) qui présentent des troubles de la mémoire, surtout pour celles dont le trouble est grave. Ces personnes et leurs proches doivent être entrainés à l’utilisation de ces outils.

(Adapté d’INCOG 2014, Memory 3, p. 372)

Remarque : Le choix des outils de rappel et d’aide au contrôle de l’environnement devrait tenir compte des facteurs suivants eu égard à la personne ayant subi un TCC :

  • L’âge
  • La gravité des troubles
  • L’utilisation pré-traumatique d’appareils électroniques ou autres outils mnémoniques
  • Les forces et faiblesses cognitives (p. ex. les aptitudes cognitives exécutives)
  • Les comorbidités de nature physique

J 5.4 P A

Les pratiques suivantes sont recommandées pour favoriser l’apprentissage chez les personnes présentant des troubles de la mémoire après un traumatisme craniocérébral :

  • Définir clairement les objectifs des interventions

    – Les objectifs choisis doivent être significatifs pour la personne (c.-à-d. pertinence écologique).

  • Allouer suffisamment de temps et d’occasions de pratiquer. Intégrer des méthodes qui permettent de fractionner les tâches en petites unités, comme réaliser une analyse de tâches lors d’un entraînement de procédures à plusieurs étapes. Utiliser les principes de l’apprentissage distribué. Enseigner des stratégies recourant à des variations dans les stimuli/informations présentés (p. ex. multiples exemples ou tâches concrètes). Promouvoir des stratégies qui nécessitent de plus grands efforts de traitement de l’information/stimuli (p. ex. l’élaboration verbale et l’imagerie visuelle)
  • Utiliser des stratégies pédagogiques qui limitent les erreurs (p. ex. la récupération espacée sans erreur), lors de nouveaux apprentissages ou de ré-apprentissages d’information et de procédures

(Adapté d’INCOG 2014, Memory 4, p. 373)

J 5.5 B

Des interventions de groupe peuvent être envisagées pour améliorer les capacités de mémoire des personnes présentant des troubles de la mémoire légers ou modérés après un traumatisme craniocérébral.

(Adapté d’INCOG 2014, Memory 5, p. 373)

 

Accéder au guide pratique complet: Guide pratique pour la réadaptation Traumatisés modéré ou grave

 

Bien diagnostiquer un traumatisme crânien léger pour plus d’efficacité

Les traumatismes crâniens légers et modérés ont une définition médicale précise. Mais compte tenu des circonstances de l’accident ou de la chute, il est parfois bien difficile de les différencier, parce que les informations nécessaires n’ont pas pu être recueillies sur les lieux. Dans les faits, un certain nombre de traumatisés crâniens classés légers sont en réalité modérés; ce qui augmente le risque de conserver des séquelles.

Pour en savoir plus vous pouvez consulter ce lien

Après traumatisme crânien léger ou modéré, commotion cérébrale : symptômes guides conseils

 

L’Association cassetete22 Entraide TC est  à votre écoute

logo de l'association cassetet22 entraide TC

 

Vous ne vous sentez pas  entendu ou compris quand vous parlez de votre vécu de traumatisé crânien ou cérébrolésé, …vous voulez mieux comprendre un enfant, un conjoint….  L’Association cassetete22 Entraide TC  peut vous aider si vous le souhaitez.

Nous sommes un groupe de traumatisés crâniens « expérimentés » prêt à partager son expérience… forme de pair-aidance. Pour découvrir le soutien d’Entraide TC :  Le soutien d’Entraide TC en pratique

N’hésitez pas à prendre contact, nous sommes là pour vous.

 

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Un commentaire sur “GUIDE DE PRATIQUE CLINIQUE pour la réadaptation de traumatisés modérés ou graves

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